Entretien du détendeur de plongée : quand et comment faire ?

Vous vous demandez comment réaliser l’entretien de votre détendeur de plongée ? Ou même quand est-ce que vous devez faire la révision de votre détendeur ?

Il est primordial d’avoir un équipement de plongée bien entretenu pour vos sorties en mer. Il en va de votre sécurité. Un bon entretien de votre matériel de plongée garantit aussi sa longévité.

Nous allons donc vous donner quelques conseils pour l’entretien de cet indispensable de la plongée sous-marine. Nous allons aborder les sujets suivants :

• L’entretien quotidien du détendeur : à faire soi-même
• Les erreurs à éviter
• Quand faire réviser son détendeur ?

Mais d’abord commençons par rappeler comment est composé un détendeur.

Avant tout, de quoi est composé un détendeur ?

D’un premier étage, c’est lui qui va venir se fixer sur la bouteille par 2 systèmes distincts : Le Din ou l’étrier. Le premier étage permet alors de détendre l’air sous pression dans la bouteille (environ 200 bars en début de plongée) en une pression plus ou moins constante en fonction du type de détendeur, c’est de l’ordre de 9 à 10 bars.

D’un deuxième étage et d’un octopus (relié au premier par un flexible moyenne pression) que vous avez dans la bouche et qui va donc détendre l’air fourni par le premier étage à une pression respirable suivant la pression ambiante.

D’un direct système qui est représenté par le tuyau qui relie le premier étage à l’inflateur de votre gilet et qui permet donc de le gonfler.

D’un manomètre qui est relié au premier étage par un flexible haute pression et qui permet de contrôler la pression de l’air de votre bouteille de plongée.

Au quotidien, quels réflexes vous devez opter pour assurer un entretien optimal de votre détendeur ? Nous vous conseillons d’adopter quelques gestes après chaque utilisation de votre détendeur :

1. Un rinçage effectué régulièrement par vos soins à l’eau froide et douce après chaque utilisation est préconisé. Mieux il sera fait et plus vous garderez longtemps votre équipement. En effet, le rinçage à l’eau claire froide retarde la corrosion et évite la stagnation du sel, de la javel ou du calcaire qui sont responsables de la dégradation des pièces métalliques ou de la contamination des éléments en plastiques.
   Pensez à obstruer le premier étage du détendeur afin d'éviter les entrées d'eau.
2. Vous pouvez également utiliser des produits désinfectants pour matériel de plongée comme le Septimat de Abyssnaut. Cela permet d’éviter la prolifération des virus et surtout la formation de colonne de champignons pas très bon pour nos alvéoles pulmonaires. Privilégiez un rinçage individuel de votre détendeur.
3. Après avoir bien rincé votre détendeur, veuillez l’accrocher en hauteur afin de l’égoutter et de le sécher à l’abri de la lumière du soleil.
4. Une fois qu’il est sec, remettez les protecteurs flexibles en place et favorisez le stockage sur un cintre modulable plutôt qu’enroulé dans une sacoche détendeur.

Petits conseils :

Si vous avez à changer la configuration des flexibles de votre détendeur, appliquer un serrage de 5 Newton. C’est très peu, il faut serrer le flexible à l’aide d’une clé juste au contact pour éviter un desserrage à la main, mais pas plus. Un serrage excessif est inutile, il peut s’avérer contreproductif et provoquer des fuites.

Si votre détendeur est équipé de volant de réglage et/ou de volet venturi, pensez à les actionner de temps en temps afin d’éviter qu’ils s’encrassent.

Evidement, les détendeurs n’aiment pas les chocs ni trainer par terre. Privilégiez donc, pour le transport et sur le bateau, l’arrimage de votre bloc en évitant les contraintes excessives sur les flexibles. Pensez également à protéger votre matériel du soleil.

Votre équipement de plongée comporte du matériel sensible, le soin que vous y apporterez rendra vos explorations plongées idylliques ou infernales.

Le faire sécher au soleil : cela va drastiquement réduire la longévité des pièces en plastique de votre détendeur.

Stocker votre détendeur enroulé dans la sacoche : vos flexibles risquent de garder la forme qu’ils ont dans la sacoche une fois que vous souhaiterez utiliser votre matériel.

N’opérer aucun nettoyage ou effectuer un rinçage du détendeur avec des produits inadaptés (acides, produits nettoyants ménagers, javel…) : les pièces métalliques risquent d’être rapidement corrodées et les éléments en plastiques détériorés, l’air respiré pourrait ensuite s’avéré nocif.

Ne pas faire sa révision en temps et en heure : des pièces méritent d’être entretenues pour vous garantir des plongées agréables, et surtout garantir votre sécurité. Des flexibles peuvent être encrassés ou fissurés. Un détendeur non entretenu a des performances moindres voire dangereuses (effort inspiratoire d’ouverture important ou alors mise en débit continu…) qui peuvent être à l’origine d’incidents graves.

Faire la révision soi-même de son détendeur n’est pas non plus une bonne idée.

Quand faire la révision du détendeur ?

Une révision de détendeur doit être réalisé impérativement tous les 2 ans par un magasin de plongée agréé par la marque de votre détendeur. Cette révision doit être avancée en cas d’utilisation intensive de votre détendeur (+de 100 plongées/ans)

Cette révision consiste à démonter entièrement le détendeur, afin de passer toutes les pièces dans un bac à ultrason rempli d’une solution de produit compatible avec les matériaux des détendeurs. Toutes les pièces sont ensuite rincées, savonnées, rincées à nouveaux puis séchées.

Il va falloir ensuite remonter le détendeur en opérant un changement de toutes les pièces usées (filtre, joint, membrane, clapet… etc). Ce remontage est opéré suivant les manuels de préconisations des fabricants.

Chez Planet Plongée, l’un de nos professionnels va alors procéder au réglage du premier étage et du deuxième étage en réglant le détendeur comme à la sortie d’usine.

Un contrôle est conseillé au minimum une fois par an, voire plus si son utilisation est intensive. Ce qui consiste à mettre votre détendeur sur le banc afin de vérifier la valeur et la stabilité de la moyenne pression ainsi que la valeur d'effort inspiratoire provoquant l'ouverture des deuxièmes étages et leur étanchéité.